Alors que de nombreux marchés africains sont en pleine mutation, le Burundi émerge comme un terrain d’opportunités encore sous-exploité dans le secteur de l’épicerie. Porté par une croissance démographique soutenue, une urbanisation progressive et une consommation de plus en plus diversifiée, le marché burundais présente un potentiel réel pour les acteurs agroalimentaires locaux et internationaux. Malgré des défis structurels – logistique, pouvoir d’achat, inflation – des leviers stratégiques tels que la digitalisation, le développement de marques locales et l’optimisation des chaînes d’approvisionnement permettent d’envisager un avenir prometteur pour ce secteur en 2025 et au-delà.
1. Un marché en croissance malgré les contraintes économiques
Le marché de l’alimentation au Burundi est estimé à près de 1,85 milliard USD en 2025, avec une croissance annuelle de plus de 8 %. Ce dynamisme est porté par une demande intérieure soutenue, bien que fortement impactée par une inflation alimentaire élevée, avoisinant les 39 % début 2025.
➡️ Les consommateurs cherchent donc des produits accessibles, adaptés à leur quotidien, favorisant ainsi les circuits courts, les produits locaux et les petits conditionnements.
2. Le commerce de détail : entre tradition et modernisation
Le paysage commercial burundais est encore largement dominé par les petits commerces de proximité et les marchés traditionnels. Toutefois, on observe l’émergence progressive :
- de supermarchés en zone urbaine (notamment à Bujumbura)
- de solutions mobile-first pour les achats (WhatsApp, paiements via M-Pesa ou Lumicash)
➡️ Opportunité : digitaliser les réseaux de distribution tout en capitalisant sur la force du commerce informel.
3. Les marques locales et l’agriculture : un levier de différenciation
Avec près de 85 % de la population active employée dans l’agriculture, le lien entre production locale et distribution est clé. Les marques de distributeur (MDD) peuvent jouer un rôle essentiel si elles s’appuient sur :
- des produits cultivés localement
- un positionnement qualité/prix
- un ancrage culturel (nom, packaging, identité locale)
➡️ Construire une offre MDD « made in Burundi » serait un avantage compétitif.
4. La demande pour des produits sains et pratiques
Même dans un marché à faibles revenus, les tendances mondiales s’infiltrent : alimentation saine, produits enrichis, solutions « prêtes à consommer ».
➡️ Le prêt-à-manger, les farines enrichies, ou les produits adaptés à la santé (diabète, nutrition infantile) sont des segments à fort potentiel.
5. Optimiser la logistique et réduire les pertes
Les pertes post-récolte sont importantes, particulièrement pour les fruits, légumes et céréales. Les opportunités sont nombreuses :
- micro-chaînes de froid
- plateformes logistiques locales
- coopératives agricoles outillées
➡️ Réduire les pertes = plus de marge + prix de vente stabilisés.
Conclusion : Construire l’avenir de l’épicerie au Burundi
Le marché de l’épicerie au Burundi reste un terrain à fort potentiel, en quête de solutions adaptées à ses réalités. Pour les entreprises agroalimentaires, distributeurs ou investisseurs, le moment est propice pour s’ancrer dans un développement durable, local et innovant. Miser sur la proximité, la technologie, et la valorisation du produit local est la clé pour répondre à une demande croissante et créer un impact économique durable.
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